Puerto Lopez- Equateur

Après quelques jours d'adaptation au décalage horaire à Guayaquil, lors desquels nous avons visité le Malecon et le quartier dans lequel nous logeons, nous avons programmé notre première virée: le choix s'est porté sur Puerto Lopez.

Au départ de Guayaquil, il faut prendre un bus pour une durée de 4h environ, pour y arriver. Si vous ne parlez pas espagnol la quête du bon bus au terminal terrestre risque de tourner au cauchemar, mais reste faisable si vous préparez quelques phrases toutes faites. Le trajet revient en gros à 5 euros par personne.

Si vous prévoyez le trajet à l'heure du repas, ne prenez pas de sandwich et laissez vous tentez par les diverses aliments que des vendeurs ambulants montant dans le bus aux différents arrêts vous proposerons!! Très peu coûteux et surprises assurées! 

L'arrivée dans la ville est choquant dans plusieurs sens: la beauté de l'océan au loin, les couleurs et la vie de la ville mais aussi la pauvreté, avec des rues non goudronnées, maisons en ruine coincées entre deux maisons habitées, à la limite du bidon ville... 

Le bord de mer regorge de petits resto et d'hôtels, les prix sont très nettement supérieurs à ceux pratiqués dans les villes équivalentes au Pérou: nous avons déboursé 45 euros environ pour deux nuits d'hôtel et les ceviche (plat incontournable des bords de mer de l'Amérique Latine!) étaient à 7 euros environ par personne. Cependant si vous cherchez un minimum vous pouvez trouver les cantines proposant des menus uniques (soupe et plat principal, accompagné d'un jus de fruit maison) qui vous coûterons 3,50 euros environ avec "l'inconvénient" de ne pas avoir le choix de ce que vous mangez/buvez.

Le grand atout de cette ville? Ses excursions en bateau permettant de voir les baleines à bosse nager!! Un instant émouvant d'après les guides... Un instant plus que magique de mon point de vue!

Dimanche nous avons pris une des nombreuses agences de tourisme sur place, idem nous n'avions pas prés réservé ce n'est pas nécessaire. Pour une sortie de 9h à 17h incluant repas du midi, trajet de 42km de Puerto Lopez à l'Isla Plata, visite de l'île et plongée apnée/masque, nous avons déboursé 41 euros par tête. 

J'ai passé un moment purement magique! Pour ceux et celles allant en Equateur mais n'ayant pas les moyens de compléter jusqu'aux Galapagos, ces îles offrent un bon compromis: en effet elles permettent d'observer les fameux fous à pieds bleus, ainsi que plusieurs autres espèces d'oiseaux, lors du trajet en bateau les baleines et les dauphins font une petite apparition, puis lors de la séance barbotage dans l'eau on peut observer de nombreux poissons, tous plus beaux les uns que les autres et pour les plus chanceux ... Des tortues de mer!! C'est sur, la faune et la flores sont moins abondantes et multiples que sur les Galapagos, mais cette expérience reste magique!! 

L'instant où on aperçoit au loin le dos d'une baleine, qu'on croit rêver "non ça doit être une vague" puis qu'on voit le jet d'eau et qu'on réalise "oh non! C'est bien une baleine!!!", le bateau s'arrête, on attend... Une nageoire sort, on croirait qu'elle fait coucou, puis plusieurs dos apparaissent, pour redisparaître sous les flots, une masse sombre passe juste à côté du bateau... Sous le bateau! Puis elles repartent, encore un signe de la nageoire... Comme un au revoir, et là on sort de la transe "mince je n'ai même pas pris de photo!!". L'instant était trop magique pour y penser sur l'instant... 

Lundi nous avons gagné en bus la plage de Los Frailes, à environ 20 minutes de bus de Puerto Lopez, qui appartient tout comme l'île Isla Plata à un parc protégé. Une grande étendue de sable, une eau turquoise, peu de monde... Un lieu de carte postale! 

Pour le weekend de trois jours, transports, logement et nourriture compris, nous avons payé 250 euros par couple.

L'Equateur, c'est parti!!

Enfin arrivés en Equateur, le début du voyage était mouvementé!! Rage de dent la vieille du départ et correspondance manquée, que d'émotions!!

Le voyage était très désagréable, American Airline n'est définitivement pas une compagnie que je conseille: la correspondance en Amérique nécessite d'avoir un ESTA (autorisation de séjour sur le territoire américain, long en paperasse), l'enregistrement en ligne n'est pas possible, lors de la correspondance en Amérique il faut récupérer nos bagages et les ré enregistrer (associé au retard du premier vol, cela explique notre correspondance manquée!) et les hôtesses sont impolies au possible "j'aimerais de l'eau pétillante svp" "on en a pas" et elle se barre sans même te laisser le temps de répondre "bon ok de l'eau plate alors!" (jamais un désolé, jamais un sourire, jamais un passage lors des 9h30 de vol pour voir si tout va bien....).

Heureusement entre la liseuse et le livre pour lequel j'ai craqué à l'aéroport, j'avais de quoi m'occuper agréablement...

Avec la correspondance manquée, on a donc passé 30h en tout de transport pour arriver à Guayaquil, épuisés donc, mais heureux d'arriver on a découvert les premières rues dans le taxi.
Nos amis sont heureusement venu nous chercher, pleins de taxis faisaient le pied de grue devant l'aéroport, hors il ne faut jamais prendre de taxis inconnus: les kidnapping pour rançons sont fréquents, même avec des voitures jaunes étiquetées taxi.

Les premières 24h ont été riches en découverte de fruits exotiques, mais la ville en elle même ne présente que très peu d'interêt en dehors d'un ou deux parcs, d'un quartier ancien et de l'île en face.
J'ai été étonnée par la propreté par rapport aux villes péruviennes, où j'étais allé il y a 7 ans, j'ai été choquée (vraiment!!!) du prix de la vie sur place!! Au Pérou, tout coûtait une misère, tu mangeais pour 1 euro un repas entrée-plat-boisson et les vêtements valaient une misère... Ici, tout est en dollars et tout coûte très cher: un repas bas de gamme dans un boui-boui 7 euros, un t-shirt en coton 13 euros, une tablette de chocolat 3 euros!!! Ce qui est abordable: les coco fraîche qu'on t'ouvre sous le nez dans la rue.

Ce soir on essai d'organiser les visites hors Guayaquil et le séjour aux Galapagos, idem: tout coûte un bras, minimum 300 dollars le moindre weekend hôtel et visite comprise...

Comme quoi, les aprioris voyage sont parfois débiles: tout le monde me disait que le Japon me coûterait un bras et l'Equateur pinuts. Sauf que ça m'a l'air parti pour être l'inverse XD

Affaire à suivre...

Le mec de la tombe d'à côté- Katarina Mazetti

J'ai lu plusieurs livres d'auteurs suédois déjà et une chose les lie tous: l'humour. La plume et l'humour de la littérature de ce pays se reconnaitraient entre mille!! Personnellement j'adore ce style d'humour, un peu noir, un peu sceptique.
Par contre l'autre point commun de toutes ces lectures: je n'ai jamais aimé l'histoire...

Dur dilemme donc lorsque j'ai vu chez le bouquiniste deux livres de cette auteure, dont les titres et les couvertures m'ont tapé dans l'oeil: le mec de la tombe d'à côté et le viking qui voulait épouser la fille de soie.
J'ai fini par décider que pour 3,50 euros cela valait le coup de tenter ma chance.

J'ai décidé de commencer par le mec de la tombe d'à côté, car il était en format poche donc plus pratique pour aller à la plage ( eh oui été oblige!). Comme tous les autres livres suédois dès les premières pages j'ai pleuré de rire, on entre vite dans le vif du sujet tans pour l'humour que pour l'histoire!
Le concept est vu et revu: une femme jeune dont le mari décède dans le feu de leur amour et qui tente de se reconstruire. L'originalité? La dite femme n'est pas si malheureuse que ça, voir même indifférente. Mais elle se contraint tout de même à aller sur sa tombe quasi quotidiennement (n'est-ce pas ce qu'une femme normale devrait faire?) et c'est grâce à cela qu'elle rencontre Benny.
De son âge, plouc et peu bavard, rien ne semblait fait pour elle chez cet homme qui va cependant devenir une obsession dévorante...

L'histoire d'amour est très bien développée bien que très caricaturale, les personnages et leurs psychologies sont intéressants même si également très caricaturaux. Encore une originalité: leur histoire ne marche pas comme sur des roulettes, c'est une passion dévorante mais qui semble vouée à l'échec, la grande question tout du long étant "vont-ils pouvoir construire quelque chose malgré tout ce qui les oppose?".

J'ai vraiment passé un super moment, j'avais même dit à ma famille que j'allais acheter l'intégralité de l'oeuvre de l'auteure... J'ai sauté de joie quand j'ai appris qu'il y avait une suite... Et puis il y a eu le dernier chapitre... La déception a été à la hauteur du plaisir que j'avais eu tout du long du roman... Je ne comprends vraiment pas comment quelqu'un de sain d'esprit peu trouver cette chute "sympa", je ne conçois même pas comment l'auteure a pu avoir un esprit suffisamment tordu pour faire ça.

(SPOILER) Personnellement j'ai beaucoup de mal avec l'infidélité, on nous présente Benny tout au long du livre comme un mec bien et paf, dernier chapitre il s'envoi en l'air alors qu'il est fiancé à une fille, prévoit de faire des enfants à sa maîtresse... Super! Et la dite maîtresse qui ne veut coucher avec lui que pour avoir les enfants alors qu'elle sait qu'il est amoureux d'elle et donc qu'elle le fera souffrir... Lequel des deux est le plus vomitif je me pose la question? (FIN DU SPOIL)

Ce livre entrera donc dans la même catégorie que les gens heureux lisent et boivent du café: très sympa, sauf la fin!!

Note: 7/10
Lectures similaires: le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, petit suicide entre amis.

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers- Benjamin Alire Saenz

C'est l'histoire de deux jeunes hommes, Aristote qui n'assume pas son nom et qui est en colère contre le monde entier à commencer par lui, Dante qui rêve éveillé et se fiche du monde entier sauf des oiseaux. L'incapacité de Ari à nager va les réunir. Leur relation les changera, ils grandirons ensemble, s'appuyant l'un sur l'autre.

Ce livre, gros buzz sur la blogosphère, j'en attendais peut-être trop. Il est effectivement très poétique, plein de douceur, rédigé d'une plume légère et entrainante. Cependant l'histoire, qui a une base magnifique est à mon goût très mal développée: la chute, prévisible dès les 6 premières pages, est lâchée d'un coup, bâclée en cinq pages à la toute fin. La relation entre les deux héros, au début très bien menée et détaillée est passée entièrement sous silence à partir du milieu du roman, rendant leur évolution floue.
Les personnages qui nous étaient bien présentés au départ, se brouillent et cessent d'être approfondis devant superficiels, on arrête vite de s'identifier à eux ce qui est dommage.

J'ai vraiment eu le sentiment que l'auteur avait précipité sa rédaction à partir du milieu du roman (pression de l'éditeur pour être dans les temps de parution prévus? Manque d'inspiration finale?).

En bref, je ne conseille ce livre que si vous le trouvez d'occasion peu cher, sa lecture restant tout de même un bon moment, mais personnellement je ne trouve pas qu'il mérite les 20 euros d'investissement que ça représente.

Note: 5/10
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